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dans le lieu où il les dépose, de manière qu’ils y occupent le moindre espace possible. Tel doit être l’esprit de cette collection dont nous parlons.

En second lieu, ce qui ne remplit pas mieux notre objet, c’est ce luxe de certaines histoires naturelles, surchargées de descriptions et de représentations de sujets des trois règnes, multipliées et variées à un point qui ne peut satisfaire que la seule curiosité. Car, au fond, toutes ces petites singularités ne sont que des espèces de jeux, de licences de la nature ; autant vaudroit avoir égard à ces légères nuances qui différencient les individus. De telles études peuvent être regardées tout au plus comme une sorte de promenade agréable parmi les productions de la nature ; mais on n’en peut tirer qu’une lumière bien foible pour les sciences et des connoissances de ce genre sont à peu près inutiles.

En troisième lieu, il faut rejeter également les narrations superstitieuses (je ne dis pas celles qui excitent le plus grand