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58. Le quatrième moyen est de faire en sorte que ces parties à nourrir attirent avec beaucoup de force la substance alimentaire. Ce qui nous rappelle une autre observation très judicieuse d’Aristote sur ce même sujet : la raison, dit-il, pour laquelle certaines plantes vivent beaucoup plus que les animaux, est que ces plantes poussent chaque année de nouvelles branches et de nouvelles feuilles ; au lieu que les animaux, le temps de leur adolescence une fois passé, n’acquièrent plus de nouvelles parties, à l’exception des ongles et des poils, qui sont des espèces d’excrémens, et non de vraies parties. Or, il n’est pas douteux que, dans les deux règnes, les sujets encore tendres ne tirent les sucs alimentaires avec plus de force, et en plus grande quantité, que les sujets adultes ; et une autre circonstance qui est de nature à échapper plus aisément à l’observation, mais qui n’en est pas moins réelle, c’est que les nouvelles branches et les nouvelles feuilles, en attirant la sève, font