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qu’on suit ordinairement, Il veut que, durant l’hiver, les vêtemens qui sont en contact immédiat avec le corps, soient toujours secs, et que, dans cette saison, on en change souvent ; mais qu’au contraire, durant l’été, on en change rarement, et qu’on les imbibe d’huile[1]. Car il n’est pas douteux que toute substance grasse ne bouche quelque peu les pores

  1. Comme les inconvéniens de la suppression des sueurs sont infiniment plus grande que ceux des sueurs excessives, un tel régime, au premier coup d’œil, paroît fort dangereux, et semble ne convenir qu’à des hommes très robustes et adonnés à des exercices très violens, comme les anciens Grecs auxquels Hippocrate le prescrivoit ; mais, d’un autre côté, plus on sue, et plus la peau reste à nud, plus aussi on est exposé à une suppression de sueurs et à ses inconvéniens, D’ailleurs, il se peut que la suppression des sueurs ne soit très nuisiblo que lorsqu’elle est occasionnée par le froid qui les répercute et les détermine à l’intérieur. Ainsi il se peut que l’huile et la substance graisseuse des vêtemens sales forment une espèce de cuirasse qui ait le double avantage de prévenir les sueurs excessives, et d’en empêcher la répercussion.