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Nous avons jusqu’ici traité en détail des moyens de se procurer des alimens de la meilleure qualité, faciles à trouver et très substantiels ; actuellement nous allons parler des méthodes à observer pour dériver les sucs nourriciers, et les conduire de manière à nourrir les parties autant qu’il est possible, et à convertir cette substance alimentaire en sa propre substance.

55. Le premier moyen c’est d’empêcher que la substance alimentaire ne se dissipe et ne soit dérobée ; but auquel s’applique naturellement une observation que nous avons déjà faite ; savoir : qu’il faut empêcher, autant qu’il est possible, que les reins ne tirent à eux avec trop de force, et n’évacuent sous forme d’urine, une trop grande portion du sang. À quoi il faut ajouter ce précepte d’Aristote, qui défend l’usage du vin, dans toute espèce d’état qui tient de la comsomption ; parce que les esprits de cette liqueur se mêlant aux esprits animaux, dérobent les sucs onctueux du corps, et