Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/166

Cette page n’a pas encore été corrigée

des animaux paroissent plus nourrissantes que la chair extérieure ; si l’on en excepte la cervelle, partie sur laquelle l’esprit agit trop fréquemment, pour y laisser beaucoup de substance alimentaire. On pourra employer, à titre de restaurant, pour les vieillards ou les personnes excessivement maigres, les substances dont nous venons de parler, et dont la nature a beaucoup d’affinité avec celle du chyle, même avant qu’elles soient dans l’estomac.

46. Prenez deux grands chapons ; faites les cuire à un feu doux pendant une demi-heure au plus, et seulement jusqu’à ce que le sang soit absorbé. Ajoutez à cette décoction une écorce de limon doux et une écorce de citron presque entière, avec un peu de macis. Coupez les pattes et jetez-les. Ensuite hachez fort menu, avec un couteau, les deux chapons, y compris les os ; et à peu près comme on s’y prend ordinairement pour faire un hachis. Mettez le tout sur un grand tamis bien net. Prenez un barril de gran-