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dance, d’un bon choix, et judicieusement digérés, en y joignant les expériences auxiliaires et lumineuses qui pourront se présenter, ou qu’il faudra imaginer, dans le cours même de l’interprétation, l’étude de la nature et l’invention des sciences seroient l’affaire d’un petit nombre d’années. Ainsi, il faut ou s’occuper sérieusement de cette histoire, ou tout abandonner. Car tel est l’unique fondement sur lequel on puisse établir une philosophie réelle, agissante et vraiment digne de ce nom. Ce fondement une fois posé, les hommes alors, comme éveillés d’un profond sommeil, verront quelle différence infinie se trouve entre les chimères, les rêves de l’imagination, et cette philosophie effective dont nous parlons ; alors, dis-je, ils se convaincront par eux-mêmes de la solidité et de la clarté des réponses qu’on obtient, en interrogeant sur la nature, la nature même.

Ainsi, nous commencerons par donner des préceptes généraux sur la manière