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Commentaire du second chapitre.

(a) Savoir : l’esprit entrecoupé, l’esprit branchu, etc. S’il ne s’agissoit, pour expliquer la formation de chaque espèce de composé, que d’y supposer un esprit de même forme, cette explication seroit bien facile ; mais un physicien qui ne se contente point de pléonasmes, demande quelque chose de plus. Au fond, toutes ses assertions, dans ce passage, sont autant de conjectures, tout au moins très hazardées, et de suppositions aussi inutiles que gratuites. Car ceux qui regardent le feu comme une substance à part, spécifiquement différente de toute autre, et très réelle, comme un fluide très subtil, très actif, très expansif et répandu dans tous les corps, ne sont point du tout embarrassés pour expliquer, à l’aide de cette seule supposition, tous ces effets dont Bacon rend raison, comme il peut, à l’aide de son esprit branchu, disséminé, etc. Par exemple, si on leur demande pourquoi cette substance, naturellement si active et si expansive, semble perdre cette activité et cette tendance à se dilater, lorsqu’elle est intimement combinée avec d’autres substances ? Ils se tirent d’affaire en lui donnant un autre nom ; la qualifiant de phlogistique, de calor, ou d’acide