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De même encore, supposons qu’il ne s’agisse plus du mélange exact, de la parfaite combinaison des substances pneu-

    entendre ce qui précède et ce qui suit, il faut distinguer trois espèces, ou plutôt trois différens degrés de mélange et cinq circonstances dont ils dépendent. Ces circonstances sont la grandeur ou la petitesse des parties du composé ; leur égalité ou inégalité, leur ordre ou leur désordre, leur plus ou moins de simplicité ou de composition ; enfin, leur plus où moins d’adhérence soit aux particules de leur espèce, soit à celles du fluide avec lequel elles se trouvent mêlées. Cela posé, si deux substances hétérogènes sont mêlées par portions un peu grandes, sans décomposition de ces parties ; et sans que les parties de même espèce puissent adhérer les unes aux autres, on peut donner à ce premier genre ou degré de mélange le nom de juxta-position ou de confusion. Si elles se mêlent par portions plus petites, déjà un peu décomposées, un peu adhérentes et arrangées avec un certain ordre, ce mélange peut prendre le nom de composition. Enfin, supposons-les mêlées par parties extrêmement petites, dont chacune soit un de leurs élémens constitutifs, qui soient à peu près égales et disposées dans le même ordre, et qui adhèrent avec une certaine force aux parties de