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il faut tourner son attention vers le mélange de l’eau avec l’huile, lequel se manifeste aux sens ; au lieu que le mélange de l’air avec les flammes leur échappe. Or, l’huile et l’eau ne se mêlent que très imparfaitement, lorsqu’on se contente de les mettre et de les agiter ensemble ; mais ces deux mêmes substances se combinent plus délicatement et plus exactement, dans les plantes, dans le sang et les parties solides des animaux ; d’où l’on peut déduire une conséquence assez probable, relativement aux substances pneumatiques, ou aériformes ; savoir : que les substances pneumatiques de la nature de l’air, et celles qui tiennent de la nature de la flamme, lorsqu’elles sont sim-

    solidement établie : l’air de l’atmosphère semble n’être qu’un composé des débris de tous les corps (pulvérisés ou rendus fluides par leurs dissolutions, écornés par les chocs, ou limés par les frottemens réciproques) ; composé dont une eau extrêmement dilatée et convertie, par cette extrême dilatation, en substance aériforme on pneumatique, formeroit la plus grande partie.