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le feu qui, en dilatant l’eau, a formé cette vapeur,

De même encore, toutes ces épreuves qu’on fait subir aux composés, soit naturels, soit artificiels, et à l’aide desquelles on distingue les vraies substances de celles qui sont sophistiquées (falsifiées), et l’on s’assure de leurs bonnes où mauvaises qualités ; ces épreuves, dis-je, se rapportent aussi à cette division, vu qu’elles rendent sensibles telles qualités qui, sans ces manipulations, seroient imperceptibles. Ainsi, l’on ne doit rien épargner pour multiplier les procédés et les essais qui tendent à ce but.

Quant à ce qui regarde le cinquième genre d’objets qui échappent aux sens, il est clair que toute action d’où naît quelque sensation, consiste dans un mouvement, et que tout mouvement s’exécute dans un certain temps. Si donc le mouvement d’un corps est de telle lenteur ou de telle vitesse, qu’il n’y ait aucune proportion entre le temps nécessaire pour qu’il s’exécute, et celui qui