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liser, c’est-à-dire, à prouver qu’elle appartient à tout le genre directement ou indirectement désigné par le terme général, qui est le sujet de la proposition à établir (soit nom commun, soit terme qualificatif, soit substantif abstrait, etc.)

On prouveroit de même qu’une qualité appartient à tout un genre ; car dire qu’une qualité est inhérente à tout un genre, et commune à toutes ses espèces, c’est dire que la qualité qui constitue le genre, ou ce que toutes ses espèces ont de commun, est cause essentielle, forme, ou raison nécessaire et suffisante de cette qualité.

Or, cette règle que nous donnons pour vérifier une cause formelle, doit être appliquée aux causes matérielles et efficientes ; car on ne vise pas toujours à un but aussi élevé que celui de notre auteur.

Enfin cette même règle, qui a pour objet la vérité ou la réalité des effets d’une cause, suffit également pour démontrer la bonté, l’utilité de ses effets ; et deux espèces de faits suffisent également pour démontrer qu’une chose, substance ou mode, est bonne, toto genere (dans tout son genre ou tous ses degrés).

Car, si elle est bonne au maximum, cette bonté ne dépend donc pas de sa petite quantité : si elle est bonne au minimum, cette bonté ne dépend donc pas de sa grande quantité. Enfin, si elle