Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais l’esprit on sa quantité de matière ne peut être déterminée par son poids, vu qu’il allège plutôt qu’il n’appesantit[1]. Or, après avoir déterminé par l’expérience ces différentes proportions, nous en avons fait une table, où sont marqués les poids et les volumes des différentes espèces de métaux, de pierres, de bois, de liqueurs, d’huiles, et d’un grand nombre d’autres substances, tant naturelles qu’artificielles[2]. C’est un

    puisqu’alors il est égal à la somme de ces parties. Or, toutes les parties de la matière sont également pesantes, puisque, dans le vuide, les corps, quels que soient leur nature, leur masse et leur volume, tombent tous avec la même vitesse.

  1. La plupart de nos physiciens supposent que tous les corps, sans exception, sont pesans, c’est-à-dire, tendent vers le centre de la terre ; mais rien de plus hazardé que cette supposition, surtout lorsqu’on l’applique au feu, à la lumière, etc. et les faits dont on l’appuie ne sont rien moins que concluans, comme nous le ferons voir par la suite.
  2. C’est-à-dire, les pesanteurs spécifiques de ces différentes espèces de corps, lesquelles sont