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et des idées si confuses. Une troisième proposition, non moins certaine, et sur laquelle on peut faire fonds, c’est que cette différence même dont nous parlons, je veux dire, ce plus ou ce moins de matière propre dans tel ou tel corps, peut être déterminé par le calcul, et comparaison faite entre les différentes espèces de corps, être réduit à des proportions exactes ou approchant de l’exactitude. Par exemple, si l’on disoit que l’or contient, sous tel volume, telle quantité de matière, et que l’esprit de vin, pour égaler cette quantité de matière, doit avoir un volume vingt-une fois plus grand, on ne se tromperoit pas de beaucoup.

Or, la quantité de matière et sa proportion sont rendues sensibles par le poids ; car le poids d’un corps, du moins celui de ses parties tangibles, est proportionnel à sa quantité de matière[1].

  1. Le poids de chaque corps est proportionnel à sa quantité de matière (inerte), si toutes les parties de la matière sont également pesantes,