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Soit donc la nature en question, l’expansion ou la contraction de la matière dans les différens corps, ou leur densité respective c’est-à-dire, la quantité de matière qu’ils contiennent sous un volume déterminé. En effet, tout, dans la nature, démontre ces deux principes : rien ne se fait de rien, rien ne s’anéantit ; mais la quantité proprement dite, ou la somme totale des parties de la matière, demeure toujours la même, sans augmentation ni diminution. Une autre proposition non moins évidente, est que cette quantité de matière contenue dans un même espace et sous un même volume, est susceptible de plus ou de moins, et varie comme la nature des différens composés ; par exemple, l’eau en contient plus que l’air ; en sorte que, si

    élémens matériels. C’était sans doute le vif sentiment de cette vérité, qui faisoit dire à Leibnitz, que pour compléter la science des mathématiques, il faudroit joindre à l’analyse de quantité, l’analyse de situation.