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sa prise des parties tangibles, souples, obéissantes, promptes à courir par-tout où il agit, et à suivre tous ses mouvemens, alors il en résulte une configuration régulière, et la formation d’un corps organique avec tous ses membres et toutes les autres actions vitales, tant dans les végétaux, que dans les animaux. Tous ces effets sont ramenés à la portée des sens par des observations exactes et suivies sur les premiers essais, les ébauches et les rudimens de la vie, dans les animaux qui naissent de la putréfaction ; par exemple, sur les œufs des fourmis, sur les vers, les mouches et les grenouilles qui paroissent après la pluie[1]. Or, deux conditions sont né-

  1. Si l’insecte ou l’animal plus grand qui provient d’un œuf, ne laisse pas de naître de la putréfaction ; alors le fétus qui s’engendre dans la matrice, espèce d’œuf intérieur, adhérant à la femelle ; et perpétuel, naîtra aussi de la putréfaction, et elle sera la matrice commune de tous les animaux. Il veut dire apparemment que l’insecte ne commence à se former dans l’œuf qu’à l’épo-