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froid que celui qui nous vient naturellement durant l’hiver, ou celui que nous trouvons dans les cavernes et autres souterreins ; ou, enfin, celui que nous nous procurons en entourant de neige et de glace les corps que nous voulons refroidir ; degrés de froid comparables tout au plus à cette chaleur qui règne en plein midi dans une contrée située sous la zone torride ; en supposant même qu’elle soit augmentée par la réverbération des murs et des montagnes. Ces degrés de chaleur et de froid sont tels, que les animaux peuvent les endurer pendant un certain temps. Mais ils ne sont rien en comparaison de la chaleur d’une fournaise ardente, ou d’un froid répondant à un tel degré de chaleur, Aussi, dans cette région où vit l’homme, tout tend à la raréfaction, à la dessiccation et à la consomption, presque rien à la condensation et à l’amollissement, sinon par des voies et des méthodes, en quelque manière, bâtardes. Ainsi, il ne faut épargner aucun soin pour rassembler des faits re-