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violens ne peuvent presque rien, attendu que les corps n’acquièrent pas, par les moyens de cette nature, un degré de densité qui soit susceptible de quelque durée, mais tout an plus une densité passagère, forcée ; et de telle manière qu’ensuite ils font de continuels efforts pour se tirer de cet état violent, et revenir à leur premier état. Cependant il ne seroit pas inutile de faire à ce sujet quelques observations on expériences plus précises, afin de savoir si la condensation ou la raréfaction d’un corps vraiment similaire, tel que l’eau, l’air, l’huile, ou autre substances semblables, ainsi opérée par des moyens violens, ne pourroit pas devenir fixe et constante, au point que ces corps changeassent, pour ainsi dire, de nature. Et c’est ce dont il faudroit s’assurer d’abord par le simple mouvement ; puis par des moyens auxiliaires, et à l’aide d’affinités ou d’autres corrélations. Or, c’est un point que nous aurions pu décider nous-mêmes, si de telles idées se fussent présentées à notre