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d’autres, tels que certains métaux, deviennent coulans ; d’autres enfin, tels que les gommes, la cire ou autres substances semblables, deviennent tout-à-fait liquides. Ainsi, ces effets, en apparence si contraires, de la chaleur qui durcit certains corps, et en liquéfie d’autres, se concilient très bien par cette explication, surtout si l’on considère que, dans les corps qui se durcissent, il y a émission d’esprit ; au lieu que, dans ceux qui s’amollissent ou se liquéfient, cet esprit est retenu et seulement agité dans les limites du composé ; que le premier de ces deux phénomènes à concilier est l’effet propre de la chaleur et de l’esprit ; et le dernier, l’effet du simple rapprochement des parties tangibles ; rapprochement dont l’émission de l’esprit n’est que la cause occasionnelle.

Mais si l’esprit, n’étant ni tout-à-fait retenu, ni tout-à-fait émis, il s’agite seulement et s’essaie, pour ainsi dire, dans les limites du corps où il est comme emprisonné ; si de plus il trouve sous