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autre que l’expérience triviale d’un pot renversé sur l’eau d’une cuvette, et où l’on a mis une chandelle ou un papier allumé ; car, à l’aide de cette disposition, l’eau est attirée dans le pot, et s’y élève jusqu’à une certaine hauteur : à quoi il faut joindre celle des ventouses, qui, ayant été mises sur la flamme pendant quelque temps, et échauffées par ce moyen, attirent ensuite les chairs. Car on s’imagine que, dans ces deux expériences, l’air étant dilaté et chassé au dehors par la chaleur, sa quantité est diminuée d’autant ; et que ce vuide qu’il laisse en s’échappant, est ensuite rempli par l’eau ou les chairs qui viennent occuper sa place, en vertu du mouvement de liaison (ou horreur du vuide), ce qui est absolument faux. Et il ne faut pas croire qu’ici ce soit la quantité d’air qui est diminuée ; ce qui l’est réellement, c’est seulement son volume ; il se contracte, et voilà tout. Ce mouvement, par lequel l’eau le remplace, n’a lieu, ne commence jamais avant que la flamme soit