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celui dont nous parlions plus haut, l’on pourroit suspendre tel corps qu’on voudroit ; ce qui est dans cette expérience notre principal objet.

Tous ces moyens imaginés pour tenir les corps exactement renfermés, ont une autre utilité ; ils ne servent pas seulement à fermer tout accès à l’air extérieur, comme nous le disions, mais de plus à empêcher l’évaporation de l’esprit du corps sur l’intérieur duquel on veut opérer. Car il faut que tout homme qui travaille sur les corps naturels, soit assuré de ses quan-

    ouverts à l’aide d’anneaux placés de distance en distance ; pour résister à la pression latérale de l’eau ; que ces tuyaux s’élèvent de deux ou trois pieds au-dessus de la surface de l’eau, après avoir traversé deux bouées (corps volumineux et flottans), l’une à l’avant, l’autre à l’arrière. Cela posé, les orifices des deux tuyaux étant suffisamment élevés, l’eau n’y entrera pas ; l’air atmosphérique entrant par l’un des tuyaux, se répandra dans la cavité du bateau ; il en chassera, par l’autre tuyau, l’air vicié par la respiration, et les navigateurs auront continuellement de l’air nouveau.