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cette situation, on entraînoit jusqu’au fond de la mer tout l’air qu’il contenait. Là, il étoit porté sur trois pieds, à peu près comme ce qu’on appelle un trépied. La longueur de ces pieds était de quelque peu moindre que la hauteur d’un homme. À la faveur de cet appareil, le plongeur, dès que la respiration venoit à lui manquer, pouvoit introduire sa tête dans la cavité du tonneau, y respirer pendant quelque temps, puis retourner à son ouvrage. Nous avons ouï dire aussi qu’on avoit inventé une autre machine, en forme de petit navire ou de bateau, à l’aide de laquelle des hommes pouvoient parcourir sous l’eau un assez grand espace[1]. Mais dans un vaisseau tel que

  1. L’essai a été fait près de Bordeaux et a réussi. Nous n’avons point vu cette machine ; mais, pour en avoir quelque idée, tâchons de l’inventer. Soit un bateau couvert d’une espèce de toit arrondi, de manière que le tout forme une cavité assez grande et exactement fermée ; à la réserve de deux ouvertures, l’une en avant, l’autre en arrière, auxquelles soient ajustés deux tuyaux de cuir, tenus