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factions de ce genre, qui ne sont que commencées, et qui ne vont pas jusqu’au point où s’ébauche la vivification ; celles de la dernière espèce se rapportant au troisième genre d’action. En effet, dans les corps très compacts, l’esprit ne trouvant point de pores, d’issues par où il puisse s’échapper, est forcé d’attaquer les parties tangibles, de les heurter, de les détacher les unes des autres, et de les chasser devant lui, de manière qu’enfin il s’échappe avec elles. C’est ainsi que se forment la rouille et autres substances de cette nature[1].

  1. En mettant moins d’esprit et sur-tout moins de suppositions gratuites et mystérieuses dans l’explication de ce phénomène ; ne suffiroit-il pas, pour en rendre raison, de dire que les acides flottans dans l’air et dans l’eau, attaquent et dissolvent continuellement la surface de ces métaux, et y forment cette espèce de chaux métallique, qu’on appelle la rouille ? Ces acides, il est vrai, sont très foibles et en très petite quantité ; mais la continuité ou la réitération de leur action peut en compenser la foiblesse.