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la figure constante des constellations ; explication qui sera organisée de manière qu’elle deviendra une nouvelle preuve de la nécessité de supposer, avec les forces attractives, des forces répulsives aussi générales.

1°. L’on conçoit aisément que, dans un composé que la chaleur dilate, chacune de ses molécules ayant obéi à la force expansive qui l’a un peu éloignée du centre, dès que cette force intermittente cesse d’agir, la force opposée, ou contractive et continue, s’emparant de cette molécule, la meut dans une direction contraire à la première, et la rapproche du centre en la portant même à un point qui en est un peu moins éloigné que celui d’où la force expansive l’avoit tiré ; qu’ensuite celle-ci la reprenant, la porte à un point un peu plus éloigné du centre que celui où elle l’avoit portée dans la première vibration ; et ainsi de suite, Qu’au contraire, dans un composé qui se contracte par le froid, la force contractive, quoique balancée dans chaque vibration par la force expansive et intermittente, qui, dans les instans où elle agit, éloigne du centre la molécule, gagne sur celle-ci une petite quantité ; et que, dans une suite de semblables vibrations, elle rapproche de plus en plus chaque molécule du centre du composé : supposition qui montre la manière dont le mouvement de vibration ou de trépidation peut se combiner