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ce qui est à peu près la même chose que si l’on attribuoit à J. J. Rousseau le système de Newton, mais qui pourroit appartenir à Parménide ou à Empedocle, les deux philosophes parmi les anciens qui aient le mieux senti l’insuffisance de l’hypothèse d’un seul principe d’action pour rendre raison de la vicissitude des choses ; et la nécessité de supposer dans la totalité de l’univers, et dans ses moindres parties, la présence perpétuelle des deux forces diamétralement opposées, et alternativement prédominantes, dont nous parlons si souvent. Quoi qu’il en soit, des deux phénomènes dont il s’agit ici, l’un s’explique aisément par la supposition du feu central ; et pour expliquer l’autre, il suffit de supposer que la chaleur produite par les rayons directs du soleil, la seule qui se fasse sentir dans la région moyenne de l’air, est très foible ; et que celle qui règne en certains temps et en certains lieux, à la surface du globe, a pour cause l’action concourante et multipliée des rayons solaires réfléchis vers les mêmes points, et rendus convergens par les matières spéculaires qui se trouvent convenablement disposées.

(i) En sorte qu’il y à là une sorte de gouvernement et de police. Considérant l’effrayante complication des moindres composés, et le peu de proportion qui se trouvoit entre les limites de mon esprit et le nombre infini d’observations, de rela-