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nés, à raison de leur force, de la quantité de matière qui en est douée, de leur vitesse, de la distance à laquelle ils agissent ; enfin, à raison des obstacles ou des facilités qu’ils éprouvent pour exercer leur action.

Par exemple, tel aimant armé attire et tient suspendu un morceau de fer soixante fois plus pesant ; jusques-là, c’est le mouvement d’agrégation mineure qui l’emporte sur celui d’agrégation majeure. Mais, si vous augmentez le poids du fer, c’est alors le second mouvement qui prévaut. Un levier de telle force soulève un corps de tel poids ; jusqu’ici c’est le mouvement de liberté qui a l’avantage sur le mouvement d’agrégation majeure ; mais le poids à soulever est-il plus grand, ce même mouvement aura le dessous. Un cuir tendu avec une certaine force, ne se rompt pas ; et alors c’est le mouvement de continuité qui surmonte le mouvement d’extension ; mais si vous étendez le cuir avec encore plus de force, il se rompt, et le mouvement