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tion (une répulsion) de la nature froide, occasionnée par le voisinage de la région céleste. Il paroît aussi que ces grandes effervescences et ces inflammations qui ont lieu dans le sein du globe terrestre, sont des rejections de la nature chaude repoussée par l’intérieur de la terre[1]. Car, lorsque le chaud et le froid sont en petite quantité, ils se tuent, pour ainsi dire, réciproquement. Mais s’ils sont en grande masse, et forment, pour ainsi dire, des armées complètes, alors ils se livrent combat, et le plus foible est débusqué par le plus fort[2]. On dit que le cinnamome et les autres substances odoriférantes étant placées près des la-

  1. Il veut dire que chacun des deux contraires, en repoussant l’autre, le refoule, pour ainsi dire, et l’accumule sur la limite commune à tous deux ; ce qui semble supposer que le chaud et le froid sont deux substances, et contredire un peu sa première vendange. Voyez La note (h).
  2. C’est encore là une opinion des anciens, dont je crois qu’Héraclite est l’auteur.