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dans le vin, quoique sa partie supérieure soit fort élevée au dessus du niveau de la liqueur, elle ne laisse pas de l’attirer peu à peu jusqu’à son sommet[1].

D’où l’on tire une excellente règle pour les décompositions et les dissolutions. Car, laissant de côté les substances corrosives et les eaux fortes (les acides minéraux) qui s’ouvrent aisément un passage, supposons qu’un corps solide soit combiné avec une substance avec laquelle il n’ait pas d’affinité, et qu’à cette combinaison on ajoute une troisième substance avec laquelle il ait beaucoup plus d’affinité qu’avec celle à laquelle il se trouve actuellement uni comme par force, aussi-tôt ce corps s’ouvre, ses parties s’écartent les unes des autres, son assemblage se relâche, et il reçoit dans ses pores cette troisième sub-

  1. Ces deux derniers phénomènes s’expliquent par la propriété connue des tubes capillaires, qui paroit n’être qu’un cas particulier de la loi de l’attraction.