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celle de la pierre, il ne seroit nullement besoin qu’il y eût pénétration de dimensions, et cependant alors la compression de ces deux espèces de corps excéderoit de beaucoup celle qu’ils endurent ordinairement. De même, pour que l’eau se dilatât au point d’acquérir la rarité de l’air ; ou la pierre, au point d’acquérir celle du bois, le vuide ne seroit pas non plus nécessaire ; et cependant alors leur degré d’extension surpasseroit de beaucoup celui auquel ils se prêtent le plus souvent. Ainsi, cette augmentation et cette diminution de densité dont nous parlons, ne sont pas portées assez loin pour qu’on ait à craindre la pénétration réciproque des dimensions, ou le vuide, qui ne pourroient avoir lieu que dans les degrés extrêmes de condensation et de raréfaction ; deux limites en deçà desquelles s’arrêtent et roulent ces mouvemens dont nous parlons, et qui ne sont autre chose que certaines tendances des corps à se maintenir dans le degré de consistance (de densité) qui leur est