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pouvant servir que pour des objets extrêmement petits, et étant même insuffisans pour ceux de cette dernière espèce, dès qu’ils font partie de corps un peu grands, leur usage est très borné. Ah ! si l’on pouvoit étendre cet usage aux petites parties de ces corps, et de manière que le tissu du linge parût comme un filet, et qu’on pût distinguer les moindres parties, les inégalités insensibles, les différences imperceptibles (à la vue simple) des pierres précieuses, des liqueurs, des urines, du sang, des blessures, et d’une infinité d’autres objets, ce serait alors véritablement que ces instrumens deviendroient d’une grande utilité[1].

  1. Cet inconvénient dont il parle, n’a plus lieu pour les liqueurs qu’on a depuis observées avec tant d’exactitude ; qu’on sait aujourd’hui de combien de parties est composé un globule du sang, et de quelle figure sont ces parties. Quant aux solides, on a encore presque entièrement levé cet inconvénient, soit en les coupant par tranches extrêmement minces, et demi-transparentes, lors-