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déterminer ces mesures, et non d’après des conjectures ou probabilités.

Enfin, dans toute recherche sur les opérations de la nature, il faut s’assurer de la quantité de matière requise pour

    bent tous avec la même vitesse. Ainsi, quoique la surface de la grosse balle soit, absolument parlant, plus grande que celle de la petite et qu’elle perde, par la résistance de l’air, une quantité de mouvement plus grande que celle qui est perdue par la petite balle ; en vertu de la même cause ; cependant, comme la quantité de mouvement perdue par la grosse balle est plus petite, par rapport à la quantité totale de son mouvement, que la quantité de mouvement perdue par la petite balle ne l’est par rapport à la quantité totale du mouvement de celle-ci, il s’ensuit qu’après la soustraction des deux quantités de mouvement que perdent les deux balles par la résistance de l’air, le quotient de la quantité de mouvement de la grosse balle, divisée par sa masse, est plus grand que le quotient de la quantité de mouvement de la petite balle, aussi divisée par sa masse. Or, ces deux quotiens expriment les vitesses des deux balles, après cette soustraction. Donc la grosse balle doit tomber un peu plus vite que la petite.