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loupe. Ainsi il paroît que les rayons du soleil n’ont pas beaucoup de force, même sur une terre unie[1] ; et les rayons réfléchis n’en ont guère davantage[2], à moins qu’ils ne soient multipliés et réunis par quelque cause ou circonstance. Et c’est ce qui arrive, lorsque le soleil approche du zénith. Car alors les angles que les rayons réfléchis font avec les rayons incidens, étant plus aigus, les rayons des deux espèces s’approchent, se serrent davantage ; au lieu que, dans les grandes obliquités du soleil, ces angles étant fort obtus, les lignes des rayons des deux espèces sont plus distantes les unes des autres[3]. Au reste,

  1. Pourquoi une terre ? Il s’agit ici de glaces qu’ils n’avoient pu fondre.
  2. Toutes choses égales, les rayons du soleil sont moins réunis (ou rendus moins convergens) par un terrein convexe que par un sol uni ; et moins aussi par un terrein uni, que par un terrein concave.
  3. Toutes choses égales d’ailleurs (car il ya ici d’autres circonstances à considérer), lorsque le