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cliptique, décrit une apparente ellipse dont l’extentricité est en raison inverse de sa distance à ce cercle *4. Voilà donc le mouvement annuel de la terre, ainsi que son mouvement diurne (qui en est une conséquence), prouvés directement, et par un genre de démonstration fort analogue à celles que nous employons à chaque instant.

(g) Et par rapport à cet esprit même. Il ne sera pas inutile d’avertir qu’une des principales opinions de Bacon, opinion souvent manifestée dans cet ouvrage, est qu’il existe un certain esprit, résidant perpétuellement dans tous les corps tangibles (palpables}, qui les travaille sans cesse, et tend à les organiser lorsque leur matière se prête à cette opération, ou simplement à dissiper leurs parties lorsqu’elle ne s’y prête pas. Cette opinion paroîtra étrange, à la première vue ; mais elle cessera de le paroitre, pour peu que l’on daigne considérer qu’il n’est presque point de physicien qui n’appelle à son secours quelque supposition de ce genre. C’est ou la matière subtile de Descartes, où l’éther de Newton, ou le fluide électrique des physiciens de

*4. Car le mouvement de celles qui se trouvent précisément dans l’écliptique, doit être une sorte de balancement sur une ligne droite ; parce que ces astres se trouvant dans le plan de l’ellipse que la terre décrit par son mouvement annuel, leur apparente déviation ne doit avoir lieu que selon les diamètres de cette courbe.