Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/411

Cette page n’a pas encore été corrigée

est aussi un peu trop prompt à condamner Ramus et sa dichotomie, c’est-à-dire, une méthode dont le but est de réduire tontes les divisions et sub-

peuvent attribuer les marées, et qui peuvent donner lieu à des conjectures sur ce sujet ; ces causes sont :

1°. L’attraction de la lune, combinée avec celle du soleil, et peut-être avec celle d’une ou de plusieurs autres planètes.

2°. Le mouvement progressif et rétrograde, alternatif, occasionné par le mouvement diurne de la terre.

3°. La dilatation opérée par la chaleur du soleil.

4°. L’augmentation et la diminution alternatives de la masse des eaux, supposées rentrant dans l’intérieur du globe, et en sortant alternativement.

5°. La fonte périodique des glaces et des neiges, dans les régions circumpolaires.

6°. Les fleuves qui se déchargent dans l’océan.

7°. Des pluies abondantes, durables, périodiques, et tombant sur de grands-espaces.

8°. Des vents périodiques.

9°. La conversion d’une partie de l’air atmosphérique en eau, et son retour à l’état aérien, ces deux transformations étant supposées aussi alternatives et périodiques.

Il est telle de ces prétendues causes que je ne fais entrer dans cette énumération que pour ne rien omettre, et pour épuiser la matière ; mais il est à peu près démontré que la principale de ces causes, la cause suffisante et presque unique, c’est l’attraction de la lune combinée avec celle du soleil. Toaldo, météorologiste de Padoue, a commencé à prouver que l’océan aérien a, ainsi que l’autre, ses marées, répondantes aux différens points lunaires, tels que sizygies, quadratures, apogée et périgée, nœuds, etc.