Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/410

Cette page n’a pas encore été corrigée

peuvent subsister ensemble, et concourir à l’effet proposé. L’autre consiste à oublier, dans une division, quelque partie du sujet à diviser ; par exemple, quelqu’espèce d’un genre, ou quelqu’une des causes concourantes à un effet. Or, la plupart des raisonnemens que fait Bacon dans cet article, pèchent de ces deux manières. Par exemple, il ne parle jamais ni de cette augmentation de la masse des eaux de l’océan, qui doit être l’effet de la fonte des glaces et des neiges des régions circumpolaires ; fonte qu’on peut, avec M. de Saint-Pierre, regarder comme une des causes concourantes de la grande marée ds septembre : ni de l’augmentation du volume des eaux qui pourrait être l’effet de la dilatation opérée par la chaleur du soleil ; cause dont l’effet peut bien être nul ou presque nul, mais qui devoit du mains être considérée et faire partie de son énumération. De plus, parmi les différentes causes qu’il dénombre, il en est (comme l’attraction exercée par la lune et le soleil sur les eaux de l’océan, le mouvement progressif et rétrograde occasionné par le mouvement diurne de la terre) qui peuvent fort bien subsister ensemble, et concourir aux marées, ainsi que les autres causes dont il ne parle pas *3. Notre auteur

 *3.  Nos lecteurs peuvent souhaiter de trouver ici réunies, comme dans un seul tableau, toutes ou presque toutes les causes auxquelles les différens systématiques