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nant à s’affoiblir, le corps de pompe soit rompus ou enfin jusqu’à ce qu’un corps en mouvement, comme un boulet de canon, ou un vaisseau, brise ce corps de pompe. Voilà ce que je croyois avoir vu, et comment je l’expliquois ; mais depuis j’ai rencontré, dans certaines notes de M. de Buffon, des faits plus détaillés et beaucoup mieux expliqués. Ainsi je crois devoir renoncer à mon explication et même à mon observation ; où je soupçonne que, sans m’en apercevoir, j’ai mêlé un peu de raisonnement, c’est-à-dire, de faux. Un habitant de l’isle de Bourbon, qui a été plus souvent à portée d’observer ce phénomène, le décrit et l’explique comme il suit. Un vent qui souffle de haut en bas (perpendiculairement ou à peu près), s’enfourne dans un nuage de matière apparemment un peu visqueuse, et en forme ainsi une espèce de tuyau qui s’abaisse de plus en plus, jamais toutefois jusqu’à la surface de l’eau. C’est ce vent qui, en passant par ce tuyau ou cette poche, soulève l’eau avec tant de force, et la fait jaillir avec tant de bruit : cela dure jusqu’à ce que la poche se déchire,

(h) Ce qu’on rapporte d’un certain corbeau. Cette histoire n’est probablement qu’une fable ; mais les faits rapportés par l’observateur de Nuremberg, et dont quelques-uns sont assez connus, semblent prouver que ces animaux, que nous qua-