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tion magnétique comme un exemple de divorce sur la nature corporelle et sur l’action naturelle. À quoi l’on peut ajouter, comme une sorte de corollaire, ou de profit qui n’est pas à négliger, que, même dans le sens philosophique, on peut alléger tel fait qui prouve qu’il y a des êtres, des substances distinguées de la matière, et incorporelles. En effet, si la vertu ou action naturelle émanée d’un corps, peut subsister absolument sans corps durant un certain temps et dans un certain espace, la conséquence immédiate de cette proposition est que cette vertu peut bien aussi, dans son origine, émaner d’une substance incorporelle. Car il semble qu’une nature corporelle ne soit pas moins nécessaire pour conserver et transmettre l’action naturelle, que pour la produire où l’engendrer[1].

  1. Tout ce beau raisonnement n’est qu’un paralogisme ; et si l’existence des êtres immatériels n’étoit pas mieux prouvée, il seroit bien permis d’en douter. Car il se pourroit que cette action ou