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Mais, en raisonnant ainsi, ils ne s’aperçoivent pas qu’à une première supposition assez gratuite, ils en ajoutent une seconde ; savoir, que la flamme est déjà engendrée, Ainsi, quand on leur accorderoit la première, ils n’en seroient pas plus avancés, puisque ces grandes masses dont nous parlions, pourroient encore, par une forte compression, empêcher totalement la génération même de la flamme. En sorte que cette nécessité qu’ils supposent, n’est rien moins que suffisante pour rendre raison de l’expansion à expliquer. En effet, qu’il y ait ici nécessairement expansion, et que de cette expansion s’ensuive la projection ou le renversement du corps qui fait obstacle, c’est avec raison qu’ils le pensent. Mais cette nécessité, on l’évite, on l’ôte tout-à-fait, à l’aide de cette masse solide qui, en comprimant la substance inflammable, empêche la génération de la flamme. Et nous voyons que cette flamme, dans le premier instant où elle se forme, est foible et peu active : qu’elle