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cole, ainsi que l’opinion commune, s’en tiennent à la première de ces deux tendances. Car il est tel écrivain qui s’imagine raisonner très philosophiquement sur ce sujet, en disant que la flamme, en conséquence de la forme même d’un élément de sa nature, est douée d’une certaine nécessité qui la force à occuper un espace plus grand que celui qu’occupoit la substance inflammable, lorsqu’elle étoit sous la forme de poudre à canon, et que c’est-là justement la raison de ce mouvement d’expansion[1].

  1. Et voilà précisément pourquoi votre fille est muette. Sous le personnage du médecin malgré lui, sont traduits en ridicule les scholastiques dont parle ici Bacon, et que Molière connoissoit très bien. Je ne suis pas obligé de composer une phrase raisonnable pour exprimer cette ridicule explication : si une sottise est bien exprimée, il est tout simple que la phrase qui l’exprime, heurte de front le sens commun ; elle est destinée à cela ; et tout ce qu’un traducteur peut faire alors, c’est de rendre son style si transparent, qu’on voie la sottise à travers ; la montrer clairement, n’est-ce pas la réfuter ?