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mineux, à moins qu’elle ne soit d’une certaine épaisseur, sans quoi elle seroit demi-transparente. Ainsi, l’on doit tenir pour certain que tout corps d’une texture régulière et uniforme, ou réfléchit les rayons lumineux, ou les reçoit dans son intérieur, et les transmet.

Soit encore la nature en question, le mouvement des armes de trait, et en général, des corps lancés dans l’air[1] ; tels

  1. Voici quel est le véritable état de la question. Pourquoi, lorsqu’un corps en mouvement presse ou choque un autre corps, lui communique-t-il la totalité on une partie de ce mouvement ? Ce pourquoi peut être ainsi traduit : dans quelle classe faut-il ranger cette communication du mouvement ? à quel fait plus général peut-on le rapporter et l’agréger ? car nos explications ne sont que des classifications ; les véritables causes nous étant inconnues : la réponse est qu’il ne faut ranger ce fait dans aucune classe, cette classification étant aussi impossible qu’inutile ; car, le fait en question étant si général, qu’il est impossible d’en trouver un plus général auquel on puisse le rapporter et l’agréger, il est par conséquent impossible de le classer. Les prétendues explications,