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cette espèce, ou si plutôt ce n’est pas une pure fiction, une hypothèse gratuite et imaginée seulement pour abréger et faciliter les calculs ; sans compter la sublime idée de faire décrire à tous les corps célestes des cercles parfaits. Car on ne prouve point du tout la vérité, la réalité de ce mouvement, soit en objectant ce retard qui fait que chaque jour une planète ne répond pas précisément au même point du ciel que la veille, soit en alléguant que les pôles du zodiaque sont différens de ceux du monde ; deux observations qui ont donné lieu à la supposition de ce mouvement chimérique. Quant au premier phénomène, on en rend aisément raison, en supposant que le premier mobile tournant plus vite que la planète, la laisse chaque jour un peu en arrière ; et quant au second, on l’explique clairement par les lignes spirales[1] ; en sorte que la variation du

  1. C’est-à-dire en supposant que les planètes décrivent réellement les lignes spirales (il veut dire