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juste si ce mouvement diurne par lequel le soleil et les étoiles nous paroissent se lever et se coucher, est un mouvement de circulation réel dans les corps célestes, ou si, n’étant qu’apparent dans ces corps, il est réel dans le globe terrestre. Nous pourrons, sur ce sujet, avoir cet exemple de la croix. Si, ayant découvert dans l’océan quelque mouvement d’orient en occident, même très lent et très foible, on trouve que ce mouvement ait plus de vitesse dans le corps de l’air, sur-tout entre les tropiques, où les cercles étant plus grands, il doit être plus sensible ; s’il se trouve aussi que, dans les comètes, ce mouvement soit déjà vif et d’une certaine force ; si encore l’on trouve que, dans les planètes, ce même mouvement soit tellement disposé et gradué, que sa vitesse croisse en raison directe de leur éloignement de la terre, et en raison inverse de leur proximité ; si enfin, dans le ciel étoilé, il a la plus grande vitesse possible, alors, sans contredit, il faudra regarder le mouvement diurne comme