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par le moyen de la sonde[1]. Il faut donc voir si, dans les reflux, la mer est plus haute vers son milieu, que dans les flux. Or, il est bon d’observer en passant, que, si cette dernière supposition est fondée, il se trouve aussi (par une disposition toute contraire à ce qu’on croit communément), que les eaux s’élevant durant le reflux, et s’abaissant durant le flux, c’est en vertu de cet abaissement même, qu’alors elles couvrent et inondent les rivages.

De même, soit la nature en question le mouvement de rotation spontanée, et supposons qu’il s’agisse de savoir au

  1. Ce ne seroit pas dans le détroit de Gibraltar, où les eaux de l’océan septentrional entrent continuellement. Et d’ailleurs plus un bras de mer seroit étroit, moins l’effet dont parle l’auteur y seroit sensible ; plus aussi les causes particulières et locales rendroient incertaines les conséquences qu’on voudrait tirer de ces observations. On sait qu’en général, dans les mers de peu détendue, et même dans la méditerranée, il n’y à point où presque point de marées.