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également sur la totalité de ces eaux, c’est sur leur milieu qu’elle doit agir avec le plus de force, et par conséquent c’est vers le milieu du bassin que les eaux de la mer doivent le plus s’élever ; effet qui ne peut avoir lieu sans qu’elles abandonnent les côtes, et laissent les rivages à découvert.

Nous sommes donc enfin arrivés à un exemple de la croix sur ce sujet ; le voici. Si, d’après d’exactes observations, l’on trouve que, dans les reflux, la surface de la mer est plus arquée (plus convexe) et plus arrondie, les eaux s’élevant au milieu du bassin, et abandonnant les côtes, c’est-à-dire les rivages ; et qu’au contraire, dans les flux, cette surface est plus unie, plus de niveau, les eaux revenant à leur première position ; alors, sans contredit, en vertu de cet exemple décisif, on peut admettre l’hypothèse du soulevement de ces eaux par une force magnétique ; sinon il faut la rejeter entièrement. Or, c’est ce dont il est facile de s’assurer, dans les détroits,