Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/342

Cette page n’a pas encore été corrigée

eaux, ne tournant pas avec la même vitesse que le globe, il résulte de cette inégalité de vitesse, une accumulation, un entassement des eaux, qui forment un flux ; et qu’ensuite ces eaux, au moment où elles ne peuvent plus s’accumuler ainsi, venant à retomber, forment le reflux[1]. Mais ce point mérite une recherche à part. Cependant, en admettant cette supposition même, tojours est-il vrai que, dans le temps où le flux a lieu dans certaines parties du globe, le reflux a nécessairement lieu dans d’autres parties.

De même, supposons que la nature en question soit le dernier de ces deux mouvemens dont nous venons de parler ; je veux dire, ce mouvement par

  1. Galilée avoit imaginé ou adopté cette hypothèse ; mais il semble que la terre tournant toujours dans le même sens, et avec la même vitesse, ces eaux, qui ont pu d’abord ne pas acquérir toute cette vitesse, ont dû ensuite, et à la longue, l’acquérir tout entière et pour toujours.