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tres se sont assurés, par des observations très exactes, que le flux a lieu sur les côtes de la Floride, dans le même temps que sur les côtes d’Espagne et d’Afrique, rivage opposé au premier ; au lieu qu’il faudroit, pour appuyer la première assertion, que, dans le même temps qu’il y a flux aux côtes de la Floride, il y eût reflux aux côtes d’Espagne et d’Afrique. Cependant, si l’on y fait bien attention, cela même ne suffit pas pour établir l’hypothèse du soulèvement des eaux, et ruiner celle de leur mouvement progressif ; car il se pourrait que le mouvement des eaux fût progressif, et que néanmoins ces eaux, dans le même bassin, inondassent les deux rivages en même temps : or, c’est ce qui arriveroit en effet, si elles venaient d’ailleurs ; je veux dire, si d’un autre bassin elles se portoient dans celui dont nous parlons ; à peu près comme dans les fleuves qui ont le flux et le reflux sur les deux rives en même temps, quoique le mouvement des eaux y soit visiblement