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qu’il étoit demeuré suspendu à cette hauteur, et qu’ensuite il a été plutôt jeté, poussé hors de là par quelque cause violente, qu’il n’en est tombé en vertu de sa seule pesanteur naturelle. En sorte qu’on peut conjecturer qu’un corps d’une grande masse, fort dense et fort compact, qui seroit placé à quelque distance de la terre, y demeureroit suspendu, comme la terre elle-même, et n’en tomberoit pas, à moins qu’il n’en fût chassé par quelque cause extérieure (g) ; mais c’est un point sur lequel nous ne pouvons rien assurer, Quoi qu’il on sait, par ce genre d’observations et par beaucoup d’autres que nous citons, il est aisé de voir combien notre histoire naturelle est pauvre, puisqu’au lieu de faits certains, nous sommes réduits à alléguer des faits si douteux, de pures suppositions.

Soit enfin la nature en question, les mouvemens ou les opérations de l’esprit, on croit avoir fait une division bien exacte lorsqu’on les a divisées en raison hu-