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Ce n’est pas sans raison qu’on s’est attaché, avec tant d’ardeur et de constance, à l’anatomie des corps organiques, tels que ceux de l’homme et des animaux, genre d’observations aussi utiles que délicates, et judicieuse méthode pour approfondir la nature, Cependant ce genre d’anatomie n’envisage que des objets visibles, sensibles ; et d’ailleurs ce qu’on peut découvrir par ce moyen ne se trouve que dans les corps organiques, et leur est particulier ; enfin, de tels objets sont comme sous la main, et une telle étude est bien facile en comparaison de cet autre genre d’anatomie, qui a pour objet la texture cachée, dans les différens corps qu’on regarde comme similaires, surtout dans les corps d’une espèce déterminée et dans leurs parties, comme dans le fer, la pierre, etc. ainsi que dans les parties similaires de la plante, ou de l’animal, telles que la racine, la feuille, la fleur, la chair, le sang, les os, etc. l’on peut dire même que, sur ce dernier point, les hommes n’ont manqué ni d’in-