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à la chaleur ; question où l’universelle négative (du moins quant aux êtres qui sont parvenus à notre connaissance) manque absolument dans la nature des choses. De même, soit la nature proposée, l’éternité ou l’incorruptibilité : dans cette question, l’affirmative universelle n’a lieu relativement à aucun des corps qui nous environnent ; car, ni sous les cieux, ni dans les parties supérieures de la terre, il n’est de corps dont on puisse dire qu’il est éternel ou incorruptible. L’autre avertissement est, qu’aux propositions universelles, tant affirmatives que négatives, qu’on forme par rapport à quelque composé, il faut joindre ces autres composés qui paroissent approcher le plus de la totale privation de la nature affirmée dans ces propositions, ou au contraire. Or, telles sont, par rapport à la chaleur, les flammes très foibles et qui brûlent très peu ; et par rapport à l’incorruptibilité, l’or, qui est presque doué de cette qualité. Car ce rapprochement des deux extrêmes, dans