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passe dans le sein de la terre ; et quant aux corps que nous connoissons, il n’est aucun composé qui ne soit susceptible de chaleur.

Puis, en renversant le problème, supposons que la nature en question soit la consistance ou la solidité, l’exemple hostile (ou d’exclusion), en ce genre, c’est l’air ; car le métal peut être tantôt solide, tantôt fluide ; il en est de même du verre ; et l’eau elle-même peut, par sa congélation, acquérir de la solidité. Mais il est impossible que l’air devienne jamais solide, et se dépouille de sa fluidité[1].

  1. Sans doute il est impossible que l’air devienne solide, tant qu’il demeure air, puisque, par ce mot d’air, nous entendons un fluide ; mais cette matière, qui est actuellement dans l’état aérien, peut-elle passer de l’état de fluide à celui de solide ? Voilà ce qu’il s’agit de savoir, et ce que tout ce bavardage scholastique ne nous apprendra point. Nous soupçonnons seulement que les particules aériennes qui, tant qu’elles restent réunies en masses un peu grandes, composent un