Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/312

Cette page n’a pas encore été corrigée

exemples de concomitance, qu’on est forcé de supposer que la forme de cette nature en question est quelque chose qui entre toujours dans la composition d’un corps de cette espèce, ou qui en est perpétuellement exclus par une espèce d’antipathie ; en sorte que tout homme qui connoîtroit bien la constitution et la texture de ce corps, ne seroit pas loin de découvrir la forme de la nature proposée.

Soit, par exemple, la nature en question, la chaleur ; alors l’exemple de concomitance sera la flamme. En effet, dans l’eau, dans l’air, dans les pierres, les métaux, et une infinité d’autres corps, la chaleur n’est que passagère et purement accidentelle : mais toute flamme est chaude ; en sorte que la chaleur entre perpétuellement et nécessairement dans la composition de tout corps enflammé. Mais nous ne trouvons point autour de nous d’exemple hostile (d’exclusion), par rapport à la chaleur ; car nos sens me nous apprennent rien de ce qui se